205 Gie - MGP43

Le transport d'organes en 205

Lorsqu'un hôpital obtient l'autorisation de prélever des organes sur une personne décédée, l'établissement français des greffes se charge de répartir les organes à différentes personnes inscrites sur la liste d'attente nationale. Chaque équipe médicale à qui a été attribué un greffon se rend alors sur les lieux pour effectuer le prélèvement de l'organe avant de repartir pour le greffer au patient qui a été désigné comme receveur. Les organes, éléments rares et fragiles, font l'objet du plus grand soin tout au long de cette chaîne.
Cette dernière comporte un maillon crucial qui est celui des transports. Ceux-ci s'inscrivent dans l'urgence, car les organes vitaux, comme le cœur et le foie, ne peuvent rester plus de six heures sans circulation sanguine. Par ailleurs, les transports sont complexes à organiser, car ils sont imprévisibles (on ne peut anticiper le décès d'un donneur) et permanents (jour et nuit, 365 jours par an). En Île-de-France, le transport d'organes par voie routière est effectué par l'escadron motocycliste de la Garde républicaine. Deux sous-officiers sont en alerte 24 heures sur 24. Pour effectuer le transport, l'escadron dispose de véhicules spécialement aménagés pour recevoir les caissons isothermes contenant les organes. Ces véhicules qui portent la mention « transport d'organes» sont hautement prioritaires et escortés de motards. Hier assuré par des 205, le transport d'organes se fait aujourd'hui en 206. Les déplacements s'effectuent soit d'hôpital à hôpital en région parisienne, soit vers une gare  ou un aéroport si le donneur ou le receveur est en province. Ainsi, dans les premiers mois de l'année 2002, la coordination qui existe entre les hôpitaux, l'escadron motocycliste de la Garde républicaine et le Service de régulation et d'appui national de l'établissement français des greffes a permis à 1 713 personnes de bénéficier d'une greffe d'organe.