La deuxième génération de Renault 5, qui est appelée dans toutes les documentations françaises officielles Supercinq, apparait en septembre 1984, d'abord en version 3 portes puis en version 5 portes à partir de mai 1985. Une des particularités de la 5 portes est qu'elle voit son
empattement rallongé de 6 centimètres par rapport à la déclinaison 3
portes dans le but d'offrir une meilleure habitabilité aux places
arrière.
Bien que très proche esthétiquement parlant de la Renault 5
originelle, la Super 5 ne reprend aucun élément de carrosserie de sa
devancière. Ses lignes sont l'œuvre du designer Marcello Gandini.
À la suite de la berline, d'autres déclinaisons verront le jour, notamment un dérivé utilitaire, l'Express,
qui sera produite jusqu'en 2000, ainsi que deux variantes cabriolet :
une première, produite par le carrossier belge EBS, puis une seconde,
assemblée par le carrossier français Gruau à partir de 1989 et nommée
« Belle Île ». La production régulière se faisait dans les usines de Flins, Billancourt et Dieppe, en France, ainsi qu'à Vilvorde (Belgique), Valladolid (Espagne), Setúbal (Portugal) et Novo mesto (Slovénie).
En 1985, la Super 5 GT Turbo
succède aux Renault 5 Alpine et Turbo dans le rôle de la petite
sportive. Concurrente directe de la 205 GTI, la GT Turbo connaîtra un
succès appréciable durant ses 6 ans de carrière. Sous le capot prend
place un 1.4 Turbo de 115 ch, une puissance jugée modeste qui sera
modifié lors du restylage de l'auto. La même année, on fête déjà la 500
000ème Super 5 produite.
En 1987,
la Supercinq est restylée. Elle gagne une nouvelle calandre et de
nouveaux boucliers avant et arrière, au dessin plus moderne. En outre,
la gamme est remaniée. Les versions C, TC, TS, TSE et GTL sont
abandonnées au profit de nouvelles appellations SL, SR, SD, TL, TR et
GTR, seule la GTS est conservée telle qu'elle. Deux modèles font leur
apparition : la GTX, une Supercinq dotée d'un « moteur F »
de 1.7, d'une présentation extérieure plus soignée et d'un équipement
enrichi, et surtout la Baccara. Ce modèle au traitement luxueux permet
de lancer la Supercinq sur le segment des citadines de luxe. L'extérieur
est soigné et l'intérieur bénéficie d'une sellerie cuir et d'un
équipement complet qui tranche avec la rusticité des modèles de base.
Pour la rendre plus exclusive, Renault propose la Baccara au même prix que la GT turbo. Cette dernière voit par ailleurs la puissance de son moteur passer de 115 à 120 ch.
En 1989, en prévision du lancement imminent de la Renault Clio, la gamme Supercinq évolue encore. Désormais, toutes les finitions sont accolées au nom de "Saga", hormis les Baccara, GT turbo
et Five. Pour l'occasion, l'équipement s'enrichit légèrement, notamment
sur les finitions de base. En juin 1990, la Supercinq est
officiellement remplacée par la Renault Clio.
Plutôt que de disparaitre purement et simplement, la Supercinq reste au
catalogue de Renault en tant que véhicule d'accès, puis en tant que
véhicule intermédiaire à mi-chemin entre la Clio et la Twingo.
La gamme est alors épurée et seule reste au catalogue la finition Five.
Dépouillée et avec une tableau de bord minimaliste d'Express, elle est
disponible en motorisation essence ou diesel.
Pour égayer la gamme et maintenir les ventes, les séries spéciales ou
limitées vont se multiplier, avec notamment la Campus en décembre 1990
(série 1) et février 1992 (série 2), la Carte Jeune en juin 1991 et la
fameuse Saga, qui fait son grand retour en juin 1994. Dotée d'un
équipement enrichi par rapport à la Five, avec notamment des vitres
teintées, un autoradio et une peinture métallisée en option, elle sera
ensuite intégrée à la gamme et accompagnera la Super 5 jusqu'à la fin.
En parallèle, la production de la Supercinq se poursuit, uniquement en
Slovénie.
Le 7 mars 1996, Renault annonce la fin de la production de la Super
5, avec le lancement d'une ultime série limitée : la Bye-Bye. Limitée à
12 000 exemplaires, cette version vient clore le chapitre R5, qui laisse
définitivement sa place à la fringante Clio. La fabrication s'arrêtera
définitivement au mois de décembre, après plus de 3 millions
d'exemplaires construits.