2 cv Gie - MGP43

Contrairement à certaines idées reçues, les premiers véhicules légers livrés en série aux brigades territoriales sont des Citroën 2CV et non les Renault 4L. Les premières 2CV (des modèles A) sont en dotation dès 1954. Cette année-là, les commandes portent sur 110 exemplaires. Ces derniers sont tous peints en gris, la couleur standard, civile, figurant au catalogue de la marque. Avant leur arrivée en brigade, une majorité de ces 2CV est dotée, dans leur coffre, d'un émetteur-récepteur radio.
Chaque année, jusqu'en 1962, près de 180 nouveaux exemplaires en moyenne équipent des brigades, en France comme dans les colonies ou les Dom-Tom. À partir de 1957, les modèles AZL remplacent les AZ. Mille quatre cent vingt 2CV berlines servent en tout dans l'Arme, les six dernières étant livrées en 1962, date à laquelle la 2CV est progressivement remplacée par la Renault 4L. Durant cette période, la gendarmerie uti1ise aussi des
2CV fourgonnettes (modèles AU), dans le cadre du Secours routier. Ces dernières sont semblables à celles de la police qui gère des missions similaires, également avec le concours du Touring Club de France.
Il faut ensuite attendre 1978 pour voir réapparaître des berlines 2CV au sein de l'Arme, grâce à la Gendarmerie des transports aériens. Ces 2CV-6 sont uniquement employées dans l'enceinte des aéroports. De couleur blanche (couleur visible sur les pistes et les tarmacs), elles sont équipées d'une barre de galerie, permettant de fixer un gyrophare. Sur certains exemplaires, le nom « GENDARMERIE », en larges lettres blanches sur fond bleu, est apposé sur les portières. Plusieurs de ces 2CV sont utilisées jusqu'au début des années 1990. Hormis la 2CV-6, on note également la présence dans l'Arme, entre le milieu des années 1970 et 1990, de quelques modèles fourgonnettes et camionnettes AZU. Ces dernières servent essentiellement au casernement ou à de brèves missions de certaines unités techniques.

Citroën révolutionne en février 1970 son infatigable 2CV. L'ancienne gamme laisse en effet sa place à deux nouveaux modèles restylés et pourvus de nouveaux moteurs. La 2CV4 est équipée du 435 cm3 (développant 26 ch SAE) dérivé de la Dyane 4, tandis que la 2CV6 reçoit le moteur de 602 cm3 (35 ch SAE) de l'Ami 8.
Côté esthétique, le tableau de bord dérivé de celui de l'Ami 6 est disponible sur tous les modèles, les clignotants intègrent les ailes avant et de nouveaux blocs de feux (hérités de l'Ami 6) sont disposés à l'arrière, obligeant une modification de la jupe. Bref, Citroën fait du neuf avec de la récupération, mais cela marche, la nouvelle 2CV6 va attirer les foules !
En septembre 1974, une nouvelle révolution se profile encore : de nouveaux phares (rectangulaires) et une nouvelle calandre font leur apparition. En plus de ces modifications, il faut également citer entre autres, l'ouverture de la capote qui se fait désormais de l'intérieur et les nouveaux pare-chocs arrière.
La France s'étonne du nouveau visage de son égérie, mais 1974 constitue pourtant l'année record de production puisque 163 143 2CV sont fabriquées.
En septembre 1975, une 2CV de base équipée du 435 cm 3, est dévoilée. Baptisée "2CV Spécial", elle voit le retour des phares ronds et du vieux tableau de bord d'avant 1970 légèrement modernisé.
A la fin des années 70, la gamme 2CV se réduit : exit la 2CV 4 et la 2CV Spécial qui devient 2CV 6 Spécial en héritant du moteur de 602 cm3. Seules deux versions coexistent désormais, la 2CV6 Club et la 2CV6 Spécial, avant la présentation de la sympathique 2CV6 Charleston qui sera un succès.
Face à l'arrivée de l'AX, la 2CV s'éclipse petit à petit, d'abord en France en 1988, puis au Portugal, où sa production s'arrête définitivement en juillet 1990. Au total, plus de 5 millions de 2CV (berlines et fourgonnettes) auront été produites.

La 2CV fourgonnette (appelée également AU) est présentée pour la première fois au salon de l’auto d’octobre 1950 à Paris. Son principe est simple : une partie avant de 2CV avec à la place de l’arrière, une caisse carrée en tôle ondulée, pour permettre de recevoir 250 kilos de charge utile.
Au salon, elle est équipée d’un moteur 425 cm3 inédit. Mais six mois plus tard, en mars, pour son lancement officiel, la fourgonnette devra se contenter du très faible 375 cm3 de la berline (9 ch. à 3500 tours / min.). Résultat : avec 250 kg de charge, en côte, la fourgonnette éprouve les plus grandes difficultés à avancer.
Dès octobre 1954, Citroën décide enfin d’équiper son AU du 425 cm3 qui vient d’être mis au point. Elle devient à cette occasion, la 2CV AZU (dite « fourgonnette »), la version AU restant pour quelques mois encore au catalogue.
En 1961, la fourgonnette reçoit le nouveau capot, la nouvelle calandre et le nouveau pare-chocs avant de la berline.
En septembre 1970, l’AZU devient officiellement « Citroën 250 » avec l’apparition d’une inscription à ce nom sur le panneau arrière. Un an plus tard, elle bénéficie du moteur de 435 cm3 de la 2CV 4 et en septembre 1974, subit un nouveau lifting en recevant la nouvelle calandre et les phares rectangulaires identiques aux berlines.
1978 sonne alors le glas des fourgonnettes 2CV avec l’arrivée de l’Acadiane.

En mai 1963, Citroën lance l’AK 350, une version plus puissante de sa 2CV fourgonnette AZU. Elle permet de recevoir 100 kilos de plus de charge utile, à savoir comme son nom l’indique, 350 kilos. Par rapport à la fourgonnette 250 (AZU), elle bénéficie du moteur 3CV de 602 cm3 de l’Ami 6 (22 ch. à 4500 tours / min.) et voit sa caisse allongée de 20 cm sur le porte à faux arrière, pour permettre de recevoir un chargement plus important. En juillet 1970, après 7 ans de carrière, l’AK 350 laisse sa place à l’AKS 400, à la caisse plus haute et au volume utile supérieur.