AX Gie - MGP43

Pas de chance pour l'AX. Sortie fin 1986 en trois portes et un an plus tard en cinq portes, la petite Citroën est étudiée à la légère au moment où la qualité de fabrication et l'aspect solide redeviennent des valeurs grimpantes. Il est vrai que l'AX a été pensée à la fin de la crise économique, à une époque où il fallait faire léger pour consommer le moins possible. De fait, les premières AX ne pèsent pas lourd (650 kg). Avec ce que cela comporte en avantages : consommations faibles, bonne tenue de route (malgré un très fort roulis) et moteurs vigoureux, même lorsque la puissance est modeste. Mais avec, aussi, ce que cela supporte d'inconvénients : un niveau sonore très élevé et une finition déplorable. Bruits en tous genre envahissent rapidement l'habitacle.
Trois moteurs sont proposés dès le départ : 1 litre (45 ch) sur l'AX 10, 1,1 l (55 ch) sur l'AX 11 et 1,4 l (65 ch et, plus tard, 70 puis 75 ch) sur l'AX 14. Honnêtes au départ, les ventes ne deviendront bonnes qu'avec l'arrivée de la variante 5 portes... sans que la petite Citroën ne puisse toutefois inquiéter les Renault 5 et Peugeot 205. Fin 1987 arrive également l'AX GT (1,4 l, 85 ch) puis, un an plus tard, la diesel (1,4 l, 53 ch). Ce moteur passera à 1,5 l et 58 ch fin 1994.
L'AX seconde génération arrive en 1991. Boucliers revus, dessin du hayon moins tourmenté et surtout nouvelle planche de bord vont de pair avec une qualité de fabrication en nette hausse et un niveau sonore amélioré. Ce n'est pas encore la panacée mais la petite Citroën prend quand même une centaine de kilos. Revers de la médaille, les performances stagnent malgré des puissances qui ont progressivement été revues à la hausse. La sympathique AX Sport préparée par Danielson (95 ch) qui cale dès que le moteur est chaud y gagne toutefois en laissant la place à la GTi (100 ch), tout aussi pétillante et amusante à conduire. Par ailleurs, Citroën lance une version 4x4 associée au 1,4 l (75 ch).
Après une grosse chute des ventes vers 1992, l'AX se rattrapera grâce à des promotions canons et fera à peu près bonne figure sur le marché français jusqu'à l'arrivée de sa remplaçante, la Saxo, début 1996.