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Dauphine (1956 - 1968)
2 000 000 exemplaires produits
3 motorisations de 0.8L proposées.
32cv à 55cv délivrés.
Après la rondouillarde 4 cv, c'est au tour de l'élégante Dauphine de se revêtir de la livrée pie, pour ce qui demeurera une courte carrière dans la police.
Retour sur une nouvelle Renault en noir et blanc
Dans les années 1950, fleurissent dans les rues les petites 4 cv, dont la silhouette courte et tout en rondeurs s'accommode avec brio des couleurs noir et blanc, retenues par la Police nationale pour ses véhicules de service. Alors que ces courtes puces se vendent comme du bon pain, chez Renault on prépare, dans le secret des différents bureaux d'études, un nouveau modèle « plus moderne, plus cossu, plus confortable, plus routier, mais tout aussi économique à l'achat comme à l'entretien ».
Ainsi, se présente le cahier des charges du projet 109 né au cours de l'année 1951. Le directeur technique, Fernand Picard, reprend un certain nombre d'éléments propres à l'architecture de la 4 cv (tout à l'arrière...), mais les dimensions de la nouvelle carrosserie sont revues à la hausse.
C'est Robert Barthaud qui planche sur le dessin de la future automobile, épaulé sur la fin par les styliste de Ghia, qui donnent sa forme au panneau de porte arrière devant accueillir les sorties d'air destinée au radiateur. L'italien met également sa touche personnelle sur l'esthétique définitive du tableau de bord. Dans le même temps, la 4 cv Pie continue sa carrière, qu'elle termine d'ailleurs aux côtés des premier exemplaires de la Dauphine Pie. Cette dernière entre en effet en fonction en 1958.
Les premiers pas
Contrairement à sa devancière et à ses fameuses portières échancrées sur la deuxième mouture, la Dauphine Pie ne connaît pas de modifications esthétiques par rapport à ses consoeurs civiles. Extérieurement, elle s'équipe en supplément d'un gyrophare planté sur le toit et d'un projecteur additionnel monté sur le côté droit à hauteur du pare-brise. Sur le plan de la mécanique, les premières voitures livrées embarquent le moteur de 845 cm3 (extrapolé du 747 cm3 de la 4 CV) avec une puissance passée à 30 ch, ce qui ne constitue pas un luxe compte tenu, notamment, du poids du véhicule. Sans surprise, l'ensemble du modèle demeure fidèle au tout à l'arrière, au système de roues indépendantes avec ressorts hélicoïdaux, à la direction à crémaillère, aux quatre freins à tambours hydrauliques et à la boîte de vitesses à trois rapports.
Pourtant, très vite, les Gordini vont faire leur entrée, apportant leur lot de nouveautés et surtout donnant davantage de puissance, ce qui se révèle bien pratique pour une voiture de police. Le bloc de 845 cm3 est conservé, mais une culasse à soupapes latérales est redessinée et de nouvelles tubulures d'admission et d'échappement lui sont adjointes. La puissance s'élève dès lors à 37,5 ch. Enfin, le policier conducteur dispose désormais d'une boîte de vitesses à quatre rapports, ce qui lui permet d'utiliser au mieux la puissance.
Les « Pie» suivent pas à pas les quelques modifications enregistrées par les modèles de série, et la Dauphine de police termine sa carrière pourvue d'une mécanique enfin digne d'elle, prompte à l'emmener sans souci sur de simples patrouilles ou à l'engager dans de grandes poursuites. Cette mécanique prend le nom de 1093 ; il s'agit du groupe dérivé de celui de la Gordini, mais dont la puissance a été portée à 55 ch à 5 600 tr/min (rapport volumétrique de 9,2/1, culasse rabotée, soupapes à double ressort). l'alimentation est confiée à un carburateur Solex (type 32 PNA 3) inversé à double corps, à ouverture différée, commandée par dépression. Ainsi pourvue, la Dauphine flirte avec les 130 km/h. On imagine sans mal la satisfaction des policiers à son bord.
En concurrence
Dans le parc de la préfecture de police, la Dauphine n'est pas la seule automobile à mener les hommes sur les lieux d'opérations.
Dans le même temps, on trouve dans les garages, des Simca 1000 puis, dès 1962, des Renault 8, plus grandes et plus puissantes que leur petite sœur. Cette cohabitation s'explique par le fait que la préfecture souhaite diversifier les marques, et ne pas se cantonner à un seul constructeur ni à un seul modèle.
Transformations
Comme la robe noir et blanc est réalisée dans les ateliers de la rue Jules-Breton, les transformations mécaniques le sont également. En fait, mécaniquement, les différentes évolutions débutent par la pose d'une tubulure d'échappement spéciale. Puis vient une opération importante: la mise en place dans le compartiment avant de deux batteries supplémentaires. C'est un ajout indispensable afin d'alimenter correctement, y compris à l'arrêt, le poste émetteur-transmetteur petites ondes. Les équipements lumineux (gyrophare, feux additionnels) sont également posés dans ces ateliers. Le personnel mécaniciens ainsi que tôlier entretient avec soin ces Dauphine qui doivent être toujours prête pour une nouvelle mission.
Au chapitre des anecdotes, on raconte ainsi que l'embrayage était devenu la bête noire des mécaniciens : fragile, soumis à des contraintes très fortes du fait des aléas de la circulation parisienne et des sollicitations diverses que requièrent les fonctions, il rend l'âme très vite et doit être changé en moyenne tous les 800 km.
Outre les modifications de peinture et de mécanique, un dernier travail est réservé aux ateliers de la police, celui de l'habillage de l'habitacle. En effet, à l'origine, la Dauphine se parait de sièges en tissu bayadère à rayures en harmonie avec les teintes de la carrosserie; pour la police, le bayadère laisse place à du skaï, jugé certainement moins fragile. Ainsi revue et corrigée, la Dauphine accueille un équipage composé d'un gardien de la paix en charge de la conduite (il doit connaître en outre les moindres recoins de son secteur) et d'un brigadier-opérateur radio.
En blanc
Comme ce fut le cas pour les 4 CV, les Dauphines qui doivent prendre du service sortent, des chaînes de la Régie, la caisse en blanc, simplement revêtue d'un apprêt. Elles sont alors dirigées vers les ateliers de la police, où les peintres leur donnent leurs couleurs si célèbres à tel point que ces modèles, comme leurs prédécesseurs, font la joie (et l'étonnement) des provinciaux et des touristes en visite dans Paris. Car les découpes et le panachage des deux couleurs ne passent pas vraiment inaperçus. Pour la Dauphine, le découpage est moins « tarabiscoté» que sur les 4 CV : le blanc est réservé au toit, aux ailes avant et arrière, tandis que le noir pare les quatre portières ainsi que le couvercle arrière, le capot avant et l'entourage du pare-brise. Dernière touche des artistes, le mot « police » inscrit en capitales et en blanc se détache nettement sur le noir des portières arrière.
Renault Dauphine
Parution 1961
Référence : 15 a*
Plastique
*Gyrophare rouge
Renault Dauphine
Parution 1963
Référence : 15 b*
Plastique
*Gyrophare orange
Renault Dauphine modèle 1961
Parution 1995
Référence : 235
Zamac / Plastique
Renault Dauphine modèle 1962
Parution 2004
Référence : ADP25
Zamac / Plastique
Collection "Auto della Polizia"
Distribution Italie
Renault Dauphine modèle 1962
Parution 2005
Référence : PG19
Zamac / Plastique
Collection "Police & Gendarmerie"
Renault Dauphine modèle 1962
Parution 2007
Référence : CLC161
Zamac / Plastique
Renault Dauphine
Parution 2010
Référence : 3/57/07
Zamac
Réédition
Renault Dauphine modèle 1962
Parution 2012
Référence : P17
Zamac / Plastique
Collection "Police"
Distribution pays de l'est
Renault Dauphine
Parution 2016
Référence : 53 4SE
Zamac / Plastique
Production 500 ex.