DS Gie - MGP43

Avec l'avènement des autoroutes, les conducteurs ont tendance à appuyer exagérément sur la pédale d'accélération et les gendarmes qui officient sur les autoroutes ont de plus en plus de fil à retordre pour rattraper les contrevenants. Ils se voient contraints de créer des brigades rapides d'intervention (BRI) avec des chauffeurs formés comme de vrais pilotes à la conduite « sportive ». On équipe donc les escadrons de gendarmes d'autoroutes de véhicules sportifs rapides tels que les Matra Jet et Alpine A 110. La DS ou 1'ID n'étaient pas monnaie courante dans la gendarmerie à l'époque.
Il est vrai que quelques ID19 noires dites « véhicules de liaisons longues distances» avaient pointé le bout de leur nez au début des années 1960, mais c'est en 1968, avec le changement de face avant des ID/DS, que des ID21 à moteur DS 2 175 cc équipées de compresseurs « Constantin » arrivent dans les escadrons.
Véritables bombes, elles offrent 150 ch, flirtent avec les 220 km/h et possèdent les qualités de tenue de route qu'on connaît à la DS. Ces ID passent leur temps sur les autoroutes et avalent environ 250 km par jour et, parfois, lors d'opérations spéciales pendant les départs en vacances, elles parcourent 900 km par jour! Les anecdotes de propriétaires de grosses cylindrées et de voitures de sport restant pantois d'être rattrapés par une « vulgaire» ID sont légion. On voit aussi apparaître quelques ID breaks en véhicules de commandement. Enfin, des DS21 à injection électronique viennent s'ajouter aux fleurons des escadrons, mais, petit à petit, 1'ID21 est remplacée par des exemplaires de la célèbre SM à moteur Maserati et par une petite flotte de DS23 à injection électronique. La CX GTI vient ensuite prendre le relais.

Apparue en 1959, la DS break existe en trois versions : break avec deux banquettes, familiale (deux banquettes auxquelles d'ajoutent deux strapontins tout à l'arrière) et commerciale, avec juste des places à l'avant ; cette dernière version fera le bonheur des ambulanciers. Lancée sous l'appellation ID 19 (l'ID étant une DS moins bien équipée et moins puissante), cette grande Citroën sera produite à environ 6-7000 unités par an lorsque la berline évolue aux alentours de 80 000 exemplaires. Son hayon s'ouvre en deux parties, avec d'une part la vitre, articulée par le haut, et d'autre part la base, où repose la (double) plaque d'immatriculation, articulée vers le bas. Les évolutions mécaniques du break seront à peu près similaires à celles de la berline : 1,9 l, 66 ch SAE pour commencer, puis 83 h en 1963, moteur 2 l ou 2,2 l à partir de 1966, et enfin 2,3 l en 1973.
Comme la berline, la DS break cessera sa production début 1975.